Liaison interdite de Marie-Anne Cleden

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« Liaison interdite » de Marie-Anne Cleden

Harlequin / 40 pages

Jamais Laura n’aurait pensé que sa séance de travail avec Grégoire, l’un de ses étudiants, allait se transformer en une étreinte torride dans la vieille bibliothèque de La Sorbonne. Une aventure qui la bouleverse profondément : c’est la première fois, depuis des mois, qu’elle se sent pleinement vivante. Comme si elle venait de se réveiller après un trop long sommeil. Pourtant, elle le sait, il ne faut pas que cette aventure se reproduise, et elle doit à tout prix se tenir loin de Grégoire.
Mais c’est sans compter sur la fougue du jeune homme.

J’ai passé un agréable moment de lecture avec cette courte nouvelle. Même si d’un point de vue de la trame la relation entre Laura et Grégoire a été vu, et revu. Le fantasme du professeur et de son élève 😉

Malgré tout l’auteur m’a fait passé un bon moment en développant quelque peu l’histoire autour de cette liaison interdite.

Justement, le moment des slows débutait. Enlacé contre elle, il sentait la chaleur de son corps, son odeur fleurie. Il lui caressa le dos, et une sensation se superposa alors à la scène : il se revoyait étreindre Laura, goûter sa langue, il entendait de nouveau ses gémissements. Les cheveux de Delphine étaient lisses, ceux de Laura ondulés, il se surprit à penser qu’il préférait la chevelure de sa professeur, dans laquelle se perdaient ses doigts. Refroidi par ces pensées parasites, il s’éloigna légèrement de sa cavalière, cessa ses attouchements et termina le slow un peu raide. Quand la chanson prit fin, la surprise et un peu de vexation se lisaient dans le regard de Delphine. Il sourit de manière contrite, et interrompit Damien, occupé par son propre flirt du soir, pour lui dire qu’il rentrait.
– T’es vraiment pas drôle ce soir, qu’est-ce qui t’arrive ?
Grégoire haussa les épaules. Il n’avait aucune intention d’expliquer ses sentiments à son ami. Il souhaitait juste les étouffer afin qu’ils ne le distraient plus, ni des plaisirs de la vie, ni de ses études.